Témoignages

L’Ecole de Natation…
J’en ai peu de souvenirs, à l’exception de ce que Bernard, mon défunt mari, m’a rapporté :
il y a appris à nager, très tôt le matin, à 7h30. En octobre et l’eau n’y était guère chaude…
Son demi-frère, Lacassagne, venait tous les étés de 1946 à 1949, y jouait au Water-Polo avec Lucien Joigne, Georges Faure et Taurisson…
Yvette Trélluyer

L’Ecole de Natation…
J’y ai joué au Water-Polo de 1942 à 1946 avec Gobet…
Je me souviens d’un match qui devait se jouer à Caen, pendant l’occupation.
La piscine se situait au bord de l’Orne, mais on préférait disputer les matchs dans l’Orne. Un car équipé de deux banquettes devait nous y emmener. Pendant le voyage, tout à coup, la roue arrière du véhicule nous a doublés.
Nous avons fait du stop et sommes arrivés à l’heure, malgré tout… Pour le retour, nous avons pris la SNCF.
Ma mémoire ne me dit plus si nous avons gagné…
Claude Gully

L’Ecole de Natation…
Une photo témoigne d’une compétition que j’ai disputée à Caen, la piscine se trouvait près de l’Orne…
Je devais nager un 200 brasse et je ne suis pas arrivé 1er, loin de là. A l’époque, nos bonnets de bain étaient attachés avec deux lanières sous le menton. Après mon plongeon, j’ai perdu mon bonnet, mais je n’ai pas réussi à le détacher complètement…
J’ai donc nagé mon 200 brasse, avec mon bonnet rempli d’eau, dans le dos, celui-ci m’a freiné tout au long de ma course. Il faisait un peu parachute.
Savez-vous que l’on avait l’habitude de mettre un bouchon de liège au bonnet, pourquoi ?
Lorsqu’on le perdait, il ne pouvait couler…
Claude Gully

L’Ecole de natation…
Je n’y ai jamais nagé. Par contre, mon mari que j’ai rencontré en 1948 était un fidèle. Je me souviens d’un plongeoir à trois niveaux, situé en face des cabines… Mon mari y faisait de nombreux plongeons.
Peut-être une façon de me séduire…
Il venait voir les matchs de water-polo où évoluaient les Maillard, Gobet…
Il y avait une fête annuelle avec un concours de bateaux décorés, une chasse aux canards…
A cette époque, il n’y avait pas de voitures, les habitants trouvaient les animations à Saint-Lô…
Madame Lefrançois

L’Ecole de Natation…
Je suis arrivée à Saint-Lô en 1953. Mon mari était inspecteur à la Manche Libre.
J’y allais régulièrement me baigner. La garde de ma fille, Véronique, bébé à l’époque, n’était pas un souci : il y avait toujours une mamie qui se proposait de me la surveiller, sur la berge.
Madame Le Prieur

L’Ecole de natation…
J’y ai appris à nager dans les années 45-46…
Dès le lendemain du bombardement de 44, la piscine a rouvert.
Les trous d’obus rendaient certains endroits très dangereux.
Il y avait régulièrement des matchs de water-polo avec Pierre Alexandre, Pierre Gobet… Le public était nombreux, sur les deux rives, au pied du bois de la Falaise et côté Ecole de natation.
Mon ami de baignade se nommait Claude Menant.
Il y avait un local en bois où étaient entreposés des périssoires…
Jean Lecuirot

L’Ecole de natation…
J’y ai nagé fréquemment de 37 à 44, date à laquelle j’ai quitté Saint-Lô, ensuite c’était moins régulier jusqu’en 48, date de mon départ en Indochine.
Je me souviens qu’il y avait deux bassins, de profondeur différente, délimités par des barrières.
Nous n’avions pas le droit de les franchir jusqu’au moment où on savait nager… Après cela, j’ai nagé jusqu’au Recreuil…
Le responsable de l’établissement était un dénommé Talbot… Il surveillait, il prêtait les slips de bain, il faisait des gâteaux…
Mes copains de l’Ecole de natation étaient Roger Schluck, Francis Enée, les frères Caroff, Henri et Joseph…
Louis Nais (juillet 2011)

L’Ecole de natation…
En 42/43, j’y allais souvent…
Un jour, en sortant des cabines, un monsieur m’a dit m’avoir vue toute nue… Très surprise, j’ai pu constater qu’il y avait des trous dans les cloisons de bois…
L’objectif à l’école de natation était de traverser la rivière…
Une fois, lors d’une escapade jusqu’au pont de Vire, un rat m’a sauté devant le nez : j’ai fait demi-tour, je n’ai jamais nagé aussi vite…
Micheline Roche

L’Ecole de natation…
Le don du terrain a été effectué par les Châtelains de la Vaucelle, suite à la noyade d’un des membres de leur famille…
Beau geste…

L’Ecole de natation…
J’y suis allé, pas pour apprendre à nager, car il fallait payer et mes parents étaient des simples ouvriers, ils n’avaient pas les moyens de ce genre d’extra… j’ai donc appris tout seul, vers les années 37/38…
Mais ensuite, vers l’âge de 7-8 ans, j’ai fréquenté cet endroit, toujours avec l’autorisation de ma mère, sauf une fois…
Ce jour-là, j’ai entrepris de traverser la Vire, donc au-delà des barrières de bois… et un voisin est allé raconter l’histoire à ma mère…
Résultat : Privé d’Ecole de natation, pendant plusieurs jours…
A part cela, j’avais l’habitude de nager jusqu’au Recreuil.
Jean Marie

L’Ecole de natation…
J’y ai appris à nager vers les années 47/48…
L’objectif était de traverser la Vire, après avoir franchi la barrière de bois qui d’une part délimitait les deux bassins, et d’autre part l’accès à la rivière.
Elle était nettoyée tous les ans par les services de la commune, mais l’eau était malgré tout, très vaseuse…
François Boullot

L’Ecole de natation…
Je n’y suis jamais allée, mais par contre…
Je suis arrivée à Saint-Lô en 41. Suite à un accident à l’école, j’ai dû faire un séjour à l’Hôpital irlandais…
L’après-midi, le personnel soignant nous emmenait en promenade, le long de la rivière, côté de la falaise jusqu’au Recreuil… Et on voyait les jeux qui y étaient organisés : chasse aux canards…
J’ai également connu la piscine de la Vaucelle où j’ai travaillé, tous les étés, pendant près de vingt ans.
Que de souvenirs…
Gisèle Folliot

Le saviez-vous ?
Pour apprendre à nager, on utilisait des brassées de jonc…
Elles étaient plus ou moins grosses, suivant le poids de l’élève…

L’Ecole de natation…
D’après les archives, mon père Gaston, décédé en 91, a été président, aux environs de 1968. Je sais qu’il était très sportif et impliqué dans de nombreuses disciplines : boxe, rugby, et course automobile…
Mon unique souvenir est d’avoir appris à nager en 54, avec une potence.
Albertine Maréchalle

L’Ecole de natation…
Mon père, Directeur d’Edf Saint-Lô fait partie des nombreux présidents qui ont géré l’association.
De 41 à 43, il y a développé le water-polo et la flottille de périssoires, strictement réservée aux bons nageurs…
A l’époque, le capitaine de l’équipe se nommait Deleplanques. Il avait deux très jolies filles qui ont été tuées pendant le bombardement de 8h, le 6 juin 44, devant la Clinique Queillé. A la suite de cette journée, la mairie s’y installera provisoirement…
Pendant l’occupation, de 39 à 44, il y avait un maître-nageur qui venait de l’Ecole (prestigieuse) de Joinville…
Un de mes frères, Jean-Marie (né en 25) lors d’une compétition, s’était fait remarquer… Il avait cru bon de chausser une paire de palmes, pour nager plus vite… L’officiel, vêtu de blanc, n’a pas laissé passer la supercherie…
Un autre frère, André (né en 34), qui habite près de Gap, dans les Hautes-Alpes, en garde également quelques souvenirs…
Jacques Pichelot

L’Ecole de natation…
Nous y sommes allées sous l’occupation et en particulier avec notre amie Jacqueline Rabot, C’était le point de rencontre des jeunes. On ne se posait pas la question, que faire ?
La réponse coulait de source…
Avant 44, nous nous étions inscrites pour passer un brevet de natation, avec l’obligation d’effectuer un départ plongé…
Ce dernier, complètement raté, s’est soldé par un « plat »…
De terribles maux de ventre s’en sont suivis…
Fini, le brevet de natation…
Avec les périssoires, nous allions jusqu’au pont de Vire….
La rivière longeait l’arrière des maisons et les jardins, situées rue de l’Yser, et au fond des jardins, se trouvaient… les toilettes…
Il valait mieux passer au large…
Hélyette et Marie-Antoinette Thomine

L’Ecole de natation…
J’habitais Torigny sur Vire comme Max Avenel, nous y venions régulièrement, en vélo, bien sûr… Le tour était en bois…
En 42/43, je me souviens avoir participé à un concours de plongeon…
J’avais gagné un pain blanc de 3 livres…
René Bataille

L’Ecole de natation…
J’y suis allé de 1944 à 1956, malgré qu’en 1955, elle soit fermée, avec les copains, nous nous y baignions et nous n’avons jamais été malades…
C’était notre fief.
Nous y pratiquions la natation, le water-polo et nous faisions des courses de périssoires.
Nous sommes allés en compétition jusqu’à Vire, Tinchebray, Caen… Et nous faisions également des animations autour de Saint-Lô : Saint-Fromond, La Meauffe…
Nous n’aimions pas voir les scouts sur la Vire. Ils avaient un semblant de radeau, pas facile à manœuvrer…
Et à chaque fois, les buts de water-polo souffraient…
André Maisonneuve

L’Ecole de natation…
J’y ai appris à nager très jeune…
C’était un souhait de mon père qui grâce à la natation, avait échappé à la prison. Il habitait Dunkerque,et à l’arrivée des allemands, il avait nagé au large de la côte , puis embarqué sur un bateau anglais…
Nous participions aux fêtes de Saint-Fromond, Pont-Farcy…
Et nous faisions des compétitions, jouions des matchs de water-polo avec Garcia, Le Coadou, James, Boschefontaine, Wasserman, Letrouit, Le Trocquer…
Le soir, nous nagions jusqu’au pont du Recreuil… Les pêcheurs n’aimaient pas nous voir arriver, sauf quand leurs lignes étaient prises au fond de la Vire…
L’été, j’y allais tous les jours, avec Garcia et même parfois, dès le mois d’avril.
Cela m’a valu quelques problèmes avec mes parents… Le jour de la communion de mon frère, j’ai préféré la piscine aux vêpres…
L’entraîneur s’appelait Ovide Bachelet. Le président était André Gobet, un monsieur très distingué qui avait une traction… Lorsque nous allions faire des « courses » à Granville, dans la piscine du Plat Gousset, c’était la bataille pour monter dans sa voiture…
Nous étions quelques fois jusqu’à 7, 8, 9 nageurs, mais jamais plus de 11…
La maréchaussée était clémente…
Jacques Péharpré

L’Ecole de natation…
J’y ai appris à nager.
Pendant l’occupation, voire après, mes copains de « l’Ecole de Nat » se nommaient Claude Jacquot, Michel Lemoine et les frères Caroff.
Le fond était en béton mais il y avait de la vase : 5 à 6 cm, avec parfois des couleuvres d’eau…
Une barrière de bois délimitait la piscine, qui était agrémentée d’un plongeoir. Le socle est encore existant. Quand la Vire est basse, cela m’arrive de le voir, lors de mes footings.
Ma sœur a épousé un fils Malassis. Il ne nageait pas mais était le 1er spectateur lors des matchs de water-polo.
Jacques Brioult

L’Ecole de natation…
J’y suis allée avec mes frères, j’avais 10 ans.
En 1937, j’ai passé mon brevet de 1000 mètres que j’ai encore d’ailleurs, ainsi qu’une photo avec Monsieur Marion, sur laquelle il avait apposé une dédicace…
Après l’entraînement, nous passions par la boulangerie Lenourichel, des fidèles de l’Ecole de natation, également et nous prenions une tranche de pain de 6 livres avec du chocolat.
Je participais aux deux fêtes nautiques au cours desquelles étaient organisées une chasse aux canards, des plongeons…
Simonne Nabusset

L’Ecole de natation…
Je suis arrivée à Saint-Lô en 1927. Mon père nous avait dit, à ma sœur Marcelle et moi: « Vous verrez, il y a une superbe piscine ».
Quelle surprise ! Elle n’était pas mixte… 3 jours étaient réservées aux garçons et seulement 2 jours aux filles…
Mon père a effectué des démarches et la mixité a été instaurée vers 1928- 1929.
Nous avons passé notre diplôme de 3000 mètres. Sous les ordres du Commandant Chevojon, nous étions 3 au départ : le fils Lenormand, Marcelle et moi. Seules les filles ont réussi à parcourir la distance demandée…
Nous allions nager dès 6h le matin, sous la brume et quelques fois parmi les cataplasmes…
Marie-Madeleine Finck

L’Ecole de natation…
J’y allais tous les jours dans les années 52.
Je nageais, jouais au water-polo et plongeais. Je faisais le « saut de l’ange », le « saut carpé »… Lors du plongeon, il fallait aller chercher au fond « un fusil ».
Je participais aux diverses fêtes nautiques à Saint-Fromond…
Un soir, c’était un entraînement de natation, le soir suivant, du water-polo avec Pierre Maillard, Taurisson, Triffon, Alexandre…
Pour gagner, lors des différentes compétitions à Rennes, Caen, Argentan, Vire, il fallait avoir Maillard, dans son équipe, sinon c’était fichu… A l’époque, il nageait 1.06 au 100 mètres nage libre…
Un jour, un « pontife » de la fédération était descendu à Saint-Lô. Il faisait le tour des clubs de France, pour détecter les « vedettes ». Mais voilà, la Vire était basse, les pompiers, en plein nettoyage avec la lance, ils n’ont pas pu faire voir leurs prouesses…
Les maillots de bain du club étaient de couleur bleue et rouge, avec des lacets, sur le côté.
En 1956, je fus le premier nageur du club à avoir passé et obtenu mon diplôme de Maître Nageur Sauveteur, validé par Mr Lepersenique, Directeur de la DDJS.
L’Ecole de Natation devenait pendant l’été, le lieu de vacances familiales : les femmes avec leurs nourrissons s’installaient à l’ombre, dans le bosquet. Le Recreuil était le lieu de pique-nique des saint-lois.
Pierre Wasserman

L’Ecole de natation…
Que de souvenirs de jeunesse !
Je jouais principalement au water-polo, j’allais disputer des matchs aux Cheminots de Caen, Argentan, Vire.
Je n’étais pas très fort en course… mais j’ai quand même fait les Championnats de Basse-Normandie et les Traversées de Caen à la nage.
Monsieur Garcia

L’Ecole de natation…
En 1922, j’étais petite bonne d’enfant, au restaurant Tesson, les parents de Claude… Je promenais les enfants sur les bords de la Vire, du côté de la Falaise et voyais les nageurs et nageuses.
A cette époque, je gagnais 15 frs par mois et je devais m’acheter tous les mois, une paire de chaussons et une paire de bas de coton, cela me coutait 14.90 frs, il ne me restait que 10 sous.
Par la suite, je me suis mariée et je suis devenue marchande ambulante de fruits et légumes. En 1944/45, tous les matins à 6h, je partais en vélo à l’Ecole de Nat.
Lorsque le train de 6h45 passait, pas besoin de pendule, c’était le signal pour de sortir de l’eau, rentrer à la maison, charger le camion et partir sur les marchés.
Yvonne Auvray

L’Ecole de natation…
J’ai commencé à nager en 42/43 … En 46/47, je jouais au water-polo, toujours dans les buts…
L’eau n’était pas toujours claire, on pouvait pincer les doigts de pied, pendant les matchs…
J’allais en jouer, dans le bassin du port à Cherbourg ou à Granville, au Plat Gousset. Il arrivait que la piscine soit remplie de sable, après une marée… c’était moins fatiguant.
A cette époque, la famille Le Trouit qui était impliquée dans le club : les piliers de la piscine.
Ensuite, j’ai connu la construction de la Vaucelle… Les premiers plans avaient été réalisés par Liébard, Ingénieur TP, mais, c’était trop cher…
Le projet resta en sommeil pendant 12 années, le compte était bloqué…
Avec le bon petit pécule, cela nous a facilité la vie pour reprendre les activités… C’est P’tit Louis Leguern qui gérait les finances.
D’ailleurs, à cette époque, on organisait des concours de belote… On avait pour consigne de ne pas ouvrir les fenêtres, même s’il faisait chaud, sinon « ils n’allaient pas boire à la buvette »…
Jacques Groult

L’Ecole de natation…
J’y ai appris à nager en 28/29, avec Monsieur Marion. Il se tenait assis sur un siège pliant, une gaule à la main au bout de laquelle pendait une ceinture…
C’était l’époque des Lenourichel, Levern…
J’ai passé mon brevet de 500 mètres.
J’étais très ami avec son fils Jean qui prenait un malin plaisir à pousser les gens à l’eau…
J’ai souvenir d’une promenade sur les bords de la Vire, avec ma sœur Janine et notre nourrice, Yvonne. Ma frangine avait voulu attraper une fleur et était tombée à l’eau… Yvonne a très vite plongé pour la rattraper…
Claude Tesson